Histoire du palais

Le Palais et le Parc de Gatchina datent de l’époque du règne de l’impératrice Catherine II. En 1765, la tsarine avait fait un généreux cadeau à son favori, le comte Grigori Orlov – le domaine de Gatchina avec ses paysages impressionnants, ses forêts et ses lacs, ce qui a permis de créer ici un parc à l’anglaise et un palais de l’architecture remarquable.

Les travaux de construction ont débuté le 30 Mai 1766 d’après le projet de l’architecte italien Antonio Rinaldi

Selon les archives de l’époque, l'impératrice et sa cour visitaient plusieurs fois Gatchina afin d’inspecter le procédé de l’édification du palais. Les travaux se sont achevés en 1781. Le palais accompli ressemblait à un palazzo italien aux façades couvertes de pièrre locale, de calcaire de Pudost (un petit village non loin de Gatchina).

Le corps de logis central à 2 étages supérieurs était relié à 2 ailes servant de dépendances par les 2 galeries semi-circulaires. L’ambassadeur français Corberon a écrit après sa visite de Gatchina que les intérieurs du palais étaient magnifiques et au premier étage il y avait une bonne collection de la peinture italienne. À la même époque on a entouré le palais du jardin à l’anglaise, l’un des premiers jardin de ce type en Russie.

Malhereusement Orlov n’a vécu dans son palais que pendant 2 ans. Ils est mort en 1783. L’ impératrice Catherine II a racheté le palais pour l’offrir à son fils, le grand duc Paul. Très vite Gatchina est devenue sa résidence préférée.

Le palais a été changé sous le règne de Paul I d’ après le projet de l’architecte Vincent Brenna. Sous l’exigence de la mode on a renouvellé des pièces d’habitation, les jardins, les pavillons ; les ponts et les portes dans le parc. Après l’accession de Paul I au trône en 1796, Gatchina est devenue la résidence impériale que tout le monde considérait comme une forteresse imprenable avec des remparts et des fossés.

L’empereur Paul I a été tué à l’issue d’un coup d’état dans son château Saint-Michel le 12 mars 1801. Après sa mort l’impératrice douairière Marie Feodorovna a reçu la résidence en possession. Le 21 janvier 1827 elle a légué le domaine de Gatchina à son fils l’empereur Nicolas I et à tous ses descendants mâles.

Sous le règne de Nicolas I le Palais a été adapté aux nouvelles exigences de modernité et de confort. Mais le corps central est resté intact car la famille Romanov a décidé de le transformer en une sorte de Musée consacré à Paul I. On n’a changé que le système de chaufage et des parquets; les salles d’apparats du XVIIIe siècle et les appartements privés de Paul I ont été conservés. L’aile de l’ouest surnommé l’aile de l’Arsenal du Palais a été renouvellé et a abrité des ce moment les pièces d’habitations de la famille du tsar. Tous ces changements ont été dirigés par l’architecte russe Roman Kouzmine.  

Nicolas I et son fils Alexandre II visitaient Gatchina assez rarement. Ils venaient ici pour assister à des bals, des réceptions pour des têtes couronnées et des nobles importants, ou pour participer à des chasses impériales.

Gatchina a connu son nouvel essor sous le règne de l’avant-dernier tsar russe Alexandre III, qui a choisi le Palais comme sa résidence principale. Le 27 mars 1881, la famille impériale a déménagé au palais de Gatchina, qui est resté leur nid douillet pendant de nombreuses années.

Après la Révolution de 1917 le Palais a été nationalisé et transformé en musée. Le 19 mai 1918 il s’est ouvert au grand public. À l’époque ses collections étaient considerées presque inégales avec plus de 54 000 objets exposées y compris la peinture, la sculpture, le meuble, les objets personnels de la famille Romanov.

Malheureusement, la Seconde Guerre Mondiale a beacoup endommagé le musée: le bâtiment ainsi que ses collections. Les travaux de restauration ont été commencés en 1976 et c’est seulement en 1985 que le Palais a rouvert ses portes aux visiteurs avec 3 salles restaurées.

La dernière décennie est marquée par un énorme développement du musée, par la restauration effective de ses salles et par l’organisation permanente des expositions temporelles.